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Avec la superposition d'un frigo sur un coffre fort, il questionne les limites du Ready-made (sculpture non fabriquée par l'artiste mais choisi et présenté par lui). En effet ces deux objets sont de nature identique (des contenants fonctionnels), mais l'un devient un socle et l'autre une sculpture.
Avec ironie, Bertrand Lavier intervient sur le socle en le peignant, alors qu'il ne touche pas au frigo, signifiant ici que c'est bien ce socle qui valide ce qu'il présente comme oeuvre d'Art.
Bertrand Lavier, La Bocca/Bosch, 2005 Canapé sur congélateur |
Et Betrand Lavier va décliner son geste avec humour. Dans La Bocca/Bosch il s'amuse à présenter le célèbre canapé inventé par Salvador Dalì en hommage à l'actrice Mae West sur un congélateur.
En plus de s'amuser avec le contraste chaud/ froid évoqué par ces deux objets (Lèvres rouges, congélateur blanc), l'oeuvre met en avant notre rapport au design en tant que création artistique (pourquoi un canapé rouge serait plus artistique qu'un congélateur blanc?).
A noter que Bosch est aussi le nom d'un peintre.
Bertrand Lavier, Calder/Calder, 2012, sculpture de l'artiste Calder sur climatiseur |
Avec Calder/Calder, Bertrand Lavier touche aux limites du ready-made. Ce qu'il nous montre ici est une sculpture qu'un autre artiste à fabriqué mais que Lavier s'approprie en la posant un socle (un climatiseur de marque Calder).
Alfred Stieglitz, photographie du ready-made Fountain de Marcel Duchamp, 1917 |
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Il faut ici penser au travail de Brancusi sur le socle dont il fit de véritables sculptures autonomes, brisant la traditionnelle neutralité du cube blanc.
Sur Bertrand Lavier, le dossier pédagogique du centre Pompidou ici et une vidéo sur l'exposition de 2013 ici
La page de sa gallerie parisienne ici
Sur le ready-made et ses liens avec la pensée philosophique ici
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