dimanche 10 novembre 2013

Actualité des Arts Plastiques

Oú l'on constate que la peinture d'hier et de demain à de beaux jours devant elle... mais à quel prix?

Banksy: l'intervention de trop?

1er Octobre, Manhattan, NYC
Comme tous les artistes de renommé internationale (Picasso, Warhol, Basquiat...), Banksy arrive au point critique de sa célébrité, soutenue par l'inflation extraordinaire de sa côte sur le marché de l'Art: On attend de lui que chaque nouvelle oeuvre produite soit un chef d'oeuvre qui surpasse le précédent. Vision bien capitaliste de la création comme un produit qui ne peut que devenir meilleur pour ne pas sombrer dans l'oubli et l'obsolescence, comme n'importe quel objet technologique de consommation courante ( Quel est la durée de nouveauté technologique d'un smartphone?).
Je crois moi que le travail d'un artiste n'est jamais aussi bon que lorsque jeune, libre et désargenté, il invente et trouve des problématiques dont les travaux ultérieurs ne seront que des variations sur un même motif. Mais c'est là un avis bien personnel.

Beaucoup de gens ont critiqué l'exposition/performance de Banksy, Better out than in, pour laquelle il a produit une oeuvre par jour dans la ville de New-York au mois d'Octobre.
Critiqué au motif que les oeuvres n'étaient pas assez virulentes et politiques à propos des Etats-Unis.
Mais à quel moment banksy à t'il été un jour virulent et politique, ai-je envie de demander ?
Que ce soit à Londres, au Louvre, en Afrique ou sur le mur de la bande de Gaza, Banksy, comme Picasso, Warhol et Basquiat, ne questionne qu'une chose: l'Art.
Et dans Better out than in, par le squat à l'echelle d'une ville, il à bien été question de porter une réflexion sur la performance, l'in situ, la valeur d'une oeuvre, la rapport au public, l'espace public, le détournement, la poésie et le graffiti... Toute choses propre à l'Art.
Et que ceux qui attendent une critique du capitalisme le fasse eux même: le pochoir est à la portée de tous !

Deux articles critiques ici (Libération) et ici (Le Monde)
Un article dans le Figaro ici
Toutes les oeuvres de l'exposition ici

2 Octobre, Westside, NYC
Roy Lichtenstein, un divertissement populaire ?

Roy Lichtenstein, Now, mes petits... Pour la France !, 1963, magna sur toile
La rétrospective consacrée à l’artiste pop, qui vient de s’achever, a attiré plus de 500 000 visiteurs. L’une des meilleures fréquentations de l’histoire du musée.

(source Libération, Article complet ici)

Il est interessant de se poser la question, en tant que plasticien, sur les attentes du public en terme d'expérience artistique, lorsqu'on sait la vacuité d'un mouvement (le Pop Art) qui célèbre la société de consommation en utilisant l'iconographie et les techniques de la publicité. Il faudrait donc se contenter de faire entrer dans le musée ce que l'on trouve déjà dehors et surtout de produire des oeuvres esthétiques que l'on pourra décliner en carte postale, tee-shirt, porte clef, magnet, corbeille à papier... (juste retour des chose) ?

Rappelons cette définition du père du Pop Art Richard Hamilton:
 «Le Pop Art est populaire (destinée à un public de masse), éphémère (solution à court terme), superflu (facilement oublié), bon marché, produit en série, jeune (destiné aux jeunes), spirituel, sexy, tape-à-l'oeil, éblouissant, et doit rapporter gros.»

Que tout cela n'enlève rien à la grande qualité technique et esthétique du travail de Roy Lichtenstein dont la méthode de travail est expliqué ici

Cedric Ponti: tableaux à l'explosif 


Cédric Ponti étonne à nouveau par l'efficacité de sa démarche : comment obtenir des effet picturaux sans le geste de peindre? Ici, à l'aide d'explosifs (Ponti en utilise depuis 2003) et de réserves d'encres fixées derrière les toiles alignées (dont les propriétés particulières laisse transpirer la couleur), reliés par une enfilade de mèches, se sont révélées des images. Numériques, vectorisées par logiciel, elles ont été au préalable collectées sur google, selon l'actualité, puis transférées de façon invisible d'abord sur le support, avant d'apparaître lors du vernissage. Dans la provocation et l'humour grinçant, on peut voire une parenté certaine avec Wim Delvoye. 

Marika Nanquette.

D'autres peintures à l'explosifs plus monumentales sont visibles sur la galerie virtuelle du PLAC ici



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