vendredi 22 novembre 2013

Petit tas sans petit b















Ces photos retrace les étapes de construction d'une installation, dans la salle d'Arts Plastiques, par une élève de première.
Ce tas de papier journaux froissés en boule fait une sculpture dont la forme est évolutive et s'adapte au lieu qui l'accueille.
Mais surtout ce travail interroge notre rapport à l'information qui devient un produit de consommation: un journal est lu puis jeté et oublié, avec son contenu, ses sujets éphémères, ses faits divers et ses images de guerres qui ne nous concerne pas.

Ce travail peut évoquer formellement les tas de bonbons de Felix Gonzales-Torres.
Ainsi lorsqu'il offre des bonbons (les {Candy Stacks}), posés à même le sol en tas régulièrement réapprovisionnés, la dispersion de l'oeuvre dans le corps même des visiteurs en révèle l'extrême fragilité et en même temps la pérennise par sa propagation presque infinie, tout en faisant écho, symboliquement, à la contamination du SIDA, qui toucha l'artiste ainsi qu'un grand nombre de ses proches.

Felix Gonzales-Torres, sans titre, 1990, tas de bonbons en libre service
De nombreux artistes de l'art informel et conceptuel ont fait des oeuvres par accumulation d'objets au sol. Bernard Venet a, par exemple exposé des tas de charbon.

Mais on peux aussi penser aux artiste utilisant le papier journal comme matériaux. Gregory Ricoux, par exemple, présente des pages de journaux sur lesquels il est intervenu, souvent par découpage, afin d'ouvrir une réfléxion politique et poétique.

Gregory Ricoux, sans titre, 2011
D'autres travaux drôles et poétiques de Grégory Ricoux ici
Un article sur Felix Gonzales-Torres ici

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