Derniers jours avant démolition
Depuis plusieurs mois, 80 artistes internationaux ont investi un immeuble du 13eme arrondissement de Paris destiné à la démolition. Ces artistes, dont beaucoup sont issus du Street Art, ont transformé le lieu en oeuvre d'art collective monumentale éphémère avec de nombreuses fresques, sculptures et installations, réalisées dans les appartements abandonnés mais aussi sur la façade exterieur, les escaliers et même la cave (avec des oeuvres utilisant la lumière noire).
Certains artistes ont habité les lieux durant toute la réalisation de leur travail, créant une véritable oeuvre in situ (intégration de l'espace dans l'oeuvre) en jouant avec les éléments de l'architecture (Planchers, plafonds, portes, fenêtres, tuyauterie, éléments de cuisine et salle de bain....) mais aussi avec les objets laissés par la anciens occupants (meubles, jouets...).
Les portes sont ouvertes aux visiteurs jusqu'à la destruction du bâtiment, fin octobre.
Calligraffiti sur la façade latérale par El Seed |
Peintures d'Alëxone et Julien Colombier et installation de Julien Preschoux |
Corleone et Kruella |
L'artiste Portugais +- squat un appartement le temps de l'exposition |
Corleone et Kruella |
Installation à partir des portes des appartements par le français Sambre |
Des articles avec de nombreuses photos ici ici et ici
Le site interactif du projet ici et une vidéo ci-dessous
La demeure du Chaos a 360 degrés
Les oeuvres conçues en fonction de l'actualité politique, sociale, religieuse et économique, posent un regard interessant sur la consommation de l'information et des images dans les médias.
C'est aussi une proposition singulière de musée puisque les oeuvres de la collection sont intégrées à l'architecture qui les présente.
Ce mois-ci, une visite virtuelle à 360 degrés de la demeure du Chaos est ouverte ici
Vue de la demeure du Chaos, à St Romain aux Monts d'Or |
Burning Man 2013
Le festival Burning Man vient de s'achever le mois dernier. Ce rassemblement géant dans le désert Black Rock au Nevada à attiré cette année plus de 60 000 personnes sur un week-end, dans une véritable ville temporaire consacrée à la création artistique et aux modes de vie alternatifs.
Ce lieux de vie utopique fait la part belle à la création artistique sous formes d'installation monumentales, de sculptures et de performances mais aussi de véhicules "mutants" (les voitures sont interdites) ou de costumes. Ce moment est vécu par les participants comme une expérience physique et sensorielle afin d'abattre les barrières entre individus de la collectivité et à l'intérieur de soi même, dans la continuité des expériences hippies et communautaires des années 60, comme le festival de Woodstock.
La fin de la fête est marqué par la crémation d'une sculpture géante en bois, avant que la ville et les participants ne disparaissent sans laisser aucune trace de leur passage.
La sculpture géante du Man est brulée en fin de week end |
La ville éphémère vue du ciel, s'articule en demi-cerle autour de la zone dédiée aux sculptures et aux spectacles de feu |
deux exemples de véhicule mutants, soumis à l'approbation des organisateur selon des normes strictes (comme ne pas dépasser les 8 km/heure) |
Vue de la zone centrale où se trouve de nombreuses sculptures monumentales, dont la silhouette de la danseuse Truth is Beauty de Marco Cochrane |
Coyote, sculpture sonore en acier de Bryan Tedrick |
Le site officel ici et l'article wikipedia ici
L'événement s'inspire largement du principe de Zone d'autonomie Temporaire (TAZ) développé par l'écrivain politique libertaire Hakim Bey dans un court texte libre de droit, traduit ici et dont la lecture est hautement recommandable.
Ci-dessous une vidéo de la sculpture Bryan Tedrick:
Le titre de cet article fait référence à l'exposition 50 espèces d'espace du centre Pompidou (plus d'infos ici)
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