"Le photographe Søren Solkær a passé ces dernières années à réaliser Surface,
une série de portraits mis en scènes des artistes de street art les
plus connus devant leurs oeuvres partout autour du monde et en a fait un livre." (source la boite verte)
Space Invader
Shoe
Dabs Myla
Borodon
Don John
La dernière série photographique de l'artiste Vik Muniz nous montre le verso des tableaux célèbres
‘Girl with a Pearl Earring', c. 1665, left. Vik Muniz's 'Verso (Girl with Pearl Earring),' 2016. reconstruction, at right.
Photo:
Mauritshuis, The Hague; Vik Muniz
Avec la série les passages du métro au 16ème siècle, le photographe Matt Crabtree fait référence à la peinture classique, par la lumière, les poses, la composition.
Ce qu'il y a d'interessant dans ce projet c'est qu'il n'y a pas de mise en scène, les photographies sont prisent sur le vif, sans que le model soit au courant avant la prise.
L'outil utilisé est un téléphone portable, pour la prise photographique, la retouche numérique et la diffusion des images. Cela renforce l'intêret du projet.
L'artiste JL Gonzal est l'auteur de la customisation de cette incroyable prothèse que le tatoueur JC Sheitan Tenet utilise pour encrer ses dessins sur la peau. C'est la première porothèse de ce type et cela ajoute un petit quelques chose aux excellents tatouages de leur auteur, surtout lorsqu'on sait l'importance du style biomecanique dans l'univers du tattoo.
Référence obligée du sujet de 3ème "exosquelette".
Carlos Enrique Maroquin recycle des vélos en machine domestique utilisant l'énérgie produite par le pédalage. A mettre en lien avec l'oeuvre d'Oldenburg au programme. Plus d'info sur cette page.
Cet article fait suite à celui sur la sculpture Mistos, objectif de la sortie à Barcelone des options facultative cette année.
Le matin, nous avions visité la Casa Mila de Gaudì car le travail de l’architecte catalan est une référence pour le travail d'Oldenburg.
"Façade totalement insolite pour cette dernière œuvre civile de Gaudi, La Casa Milà est aussi surnommée familièrement La Pedrera (la carrière) car des falaises proches de Barcelone furent (dit-on) la source d’inspiration du grand architecte mais aussi en raison de l'apparence qu'offre la façade ondulée du bâtiment.
On remarque en effet que le bâtiment ne comporte pas de ligne droite, et la façade est conçue de telle manière qu'on ne peut pas tracer de verticale du toit au sol. Très peu appréciée des promoteurs, qui la qualifieront d'« horrible », ils refusent de payer l'intégralité du salaire de Gaudí. À la suite du procès engagé par l'architecte et perdu par les Milà, celui-là décide de verser les sommes récupérées à un couvent de religieux.
La Casa Milà est une grande façade sculptée en forme de vague, des balcons de pierres couronnés d’acier forgé comme des algues et le toit ressemblant à une coque de bateau. On prend toute la dimension de la créativité et de la précision du maître en observant le raffinement de chaque détail de la décoration , serrures, meubles, ascenseur. Un chef d'oeuvre!!
La Casa Milà est aujourd'hui un des monuments les plus visités de Barcelone. L'accès à sa cour intérieure en est libre, et il est possible de visiter un appartement ainsi que les toits, qui ont été conçus comme une vaste terrasse ondulée ouverte sur la ville." (Barcelona.com)
La visite sous la pluie nous à empêché l’accès à la terrasse
Dans la chambre d'enfant... clin d’œil à la bicyclette ensevelie
La maquette du bâtiment
Les éléments naturels (écorces, minéraux, nid d'abeille, squelette de serpents...) qui ont été une source d'inspiration pour l'architecte lors de la réalisation du bâtiment
Pour le dernier cours de l'année, et à l'occasion d'un gouter final, l'oeuvre de la semaine porte sur la nourriture.
Giuseppe Arcimboldo est un peintre maniériste italien, contemporain de Veronese.
Il est célèbre à son époque pour ses compositions de visages à partir d'éléments naturels ou d'objets, qui en font des sortent d'allégories thématiques en forme de jeux visuels très réussi.
La composition sous forme d'assemblage/collage, l'humour grotesque, l'intérêt pour la nourriture et les objets quotidiens, les jeux d'échelle et d'anthropomorphisme nous permettent de lier le travail d'Arcimboldo avec l'oeuvre d'Oldenburg.
"Le Eat Art est un courant artistique apparu dans les années 1960 sous l’impulsion de l’artiste Daniel Spoerri. Ce courant a pour fonction l’utilisation de l’aliment dans la création artistique. Le Eat Art, littéralement « art du manger », met le repas et la nourriture à l’honneur avec l’intention de désacraliser le processus artistique qui rend l’objet immuable. La nourriture étant périssable, le Eat Art n’a pas pour vocation la production d’objets" (article wikipedia) Daniel Spoerri organise des repas avec ses amis. A la fin, au lieu de débarrasser, quand tout le monde est parti, il colle les objets, les restes d'aliments et la vaisselle, sur la table, et accroche cet assemblage au mur. Il nomme ce souvenir d'un moment agréable passé les tableaux-pièges.
Daniel Spoerri, tableau piège, 1992
Spoerri devant un tableau-piège accroché au mur
En 1983, Spoerri organise un banquet dans le parc du chateau de Montcel. Il prépare le repas mais chacun doit apporter ses couvert. Il y a la de nombreuses personnes du milieu artistique.
A la fin du repas, tables, assiettes, couverts et résidus sont enterrés dans une tranchée de 40 mètres.
La performance se titre le dejeuner sous l'herbe, en référence à un tableau de Manet.
27 ans plus tard, en 2010, un groupe d'archéologue met à jour les restes de cette oeuvre (troisième photo en bas à droite).
Deux articles très intéressants à consulter ici et là.
Dans les années 60/70 les artistes de l'Art corporel (Body Art), proposent des oeuvres radicales, en rupture avec toutes les pratiques traditionnelles, et qui mettent en jeu le corps.
Avec la performance ultra-provocatrice Messe pour un corps, réalisée en 1969 dans une galerie parisienne, Michel Journiac pousse à son extrême limite le lien Artiste/oeuvre/spectateur: lors d'un simulacre de messe catholique, l'auteur donne à consommer aux spectateurs du boudin fabriqué avec son propre sang.
Une autre oeuvre poignante est celle de Felix Gonzales-Torres.
"En voyant ce tas de bonbons, on peut s’étonner de son statut d’œuvre d’art ; en effet il ne ressemble à rien d’autre que… un tas de bonbons.
Ce n’est pas dans la figuration qu’il faut y voir le portrait de Ross Laycock mais dans le concept : le tas de bonbons pèse idéalement 87 kg, c’est à dire le poids du compagnon de l’artiste, au moment où les médecins lui ont diagnostiqué le V.I.H. De ce fait, on peut penser à la dimension symbolique de ce tas de bonbons : comme une sorte d’allégorie, il représente Ross.
Mais le concept ne s’arrête pas là : le spectateur est invité à prendre un bonbon ; le tas diminue alors, rappelant la perte de poids de Ross et sa souffrance avant sa mort en 1991. Petit à petit, le tas est donc amené à disparaître, à se dissoudre parmi les spectateurs. Toutefois, chaque soir, le tas est pesé et ré-approvisionné de façon à entretenir le cycle « disparition / renaissance », symbole ici du cycle de la vie…
Le tas de bonbons n’est pas disposé sur un socle mais dans l’espace du spectateur ; une façon pour l’artiste de montrer que le portrait de Ross n’est pas figé comme une œuvre classique mais est une œuvre vivante avec et par le spectateur.
Cette façon de partager ce qui symbolise le corps d’une personne fait évidemment penser à la communion chez les chrétiens.
Félix Gonzalez-Torres ne fait pas que nous présenter une œuvre, il nous invite à la poursuivre dans sa réalisation. Ainsi le spectateur participe à l’œuvre et cette participation lui donne même du sens." (Source ici)
Felix Gonzalez-Torres (1957-1996)
« Sans Titre » (Portrait de Ross à Los Angeles), 1991
Bonbons multicolores emballés individuellement dans du cellophane
"Michel Blazy travaille avec des matériaux modestes, périssables, issus de notre quotidien et nous révèle la part d'étrange, de somptueux ou de monstrueux qu'ils peuvent contenir. La matière vivante qu'il choisit pour ses œuvres porte en elle les potentielles mutations et détériorations qui font de son art un art de l'éphémère, ou plus exactement du changement continuel. Michel Blazy a le goût de l'observation et laisse le temps faire son œuvre sur la matière. L'expérimentation ludique à laquelle il se livre, aussi bien sur des matériaux naturels qu'artificiels, compose un éloge de la décomposition, une ode à la capacité transformiste de la matière. Chacune de ses œuvres possède une temporalité qui lui est propre et les notions de lenteur et de hasard se retrouvent au cœur du processus de création artistique.
Sculpcure, bar à oranges, dégage une légère odeur de moisi qui ne décourage pas les visiteurs invités à se presser un jus d'orange puis à empiler les écorces vides sur un plateau qui rejoindra bientôt l'installation mouvante de Michel Blazy." (Source archéologue.overblog)
Sculpcure, bar à oranges, installation participative et évolutive
La "peinture murale" mur de pils de carotte est aussi une sorte d'installation évolutive. Le murs de la pièce sont recouvert de purée de carotte et de pomme de terre, lui donnant une belle couleur orangée. Avec le temps les moisissures vont proliférer et d'incroyables couleurs et textures apparaîtront.
Michel Blazy, Mur de poils de carotte, 2000 Installation murale
Pip and Pop réalisent des installations féeriques avec du sucre coloré et des bonbons.
Vik Muniz est un photographe qui construit ses images avec les matériaux les plus divers. Ses œuvres sont très souvent des références à des célébrités ou des tableaux célèbres. On reconnaîtra ci-dessous un radeau de la méduse et un portrait de Pollock en chocolat, une tête de méduse en spaghettis bolognaise, un Che Guevara en haricots et une joconde en confiture et beurre de cacahuète.
Vik Muniz- picture of chocolat- Action_Photo_(After_Hans_Namuth)
Vik_Muniz_La_Joconde_confiture-1999
La parodie et le pastiche d’œuvres en version culinaire est très courant sur le net. Nous choisirons ici les parodies en viande de Karsten Wegener.
Dans le domaine proprement culinaire, les chefs d’œuvres proposés chaque année au concours des meilleurs ouvriers de France (MOF) valent le coup d’œil. Ci-dessous un Poséidon en chocolat pour le MOF du meilleur chocolatier 2015. On reconnait derrière les sculptures de Gaudí de la Casa Mila en chocolat blanc.
Et comment parler Food Art sans parler d'Oldenburg dont les aliments sont un des sujets principale.
Les premières réalisations étaient en plâtre peint. Puis les volumes ont augmentés en taille pour devenir les sculptures molles faites en tissus et plastiques.
Sa rencontre avec Cosjee Van Brugen va le faire se tourner vers la sculpture public in situ et leur collaboration va être élément déclencheur de la monumentalité des œuvres.
Beaucoup de projets, irréalisables, restent à l'état de dessins ou collages.
Claes Oldenburg, Two Cheeseburgers, 1962
oldenburg, french-fries-and-ketchup
Claes Oldenburg, Apple Core, 1990 at Kentuck Knob, Pennsylvania
Claes Oldenburg et Cosjee Van Bruggen, Cornet de glace, 1980.
Neumarkt Galerie, Cologne, Allemagne Aciers inoxydables et galvanisé, en plastique renforcé de fibres, balsa, peints avec du polyester gelcoat 12,1 m de haut x 5,8 m de diamètre;hauteur au-dessus bâtiment: 10 m Commandée par Neumarkt Galerie,Installée en Mars 2001
spoonbridge and cherry 1988
Du coté de l'Art vidéo et du cinéma il faut citer le travail du surréaliste tchèque Jan svankmajer dont la nourriture est un thème recrurent.
On peux aussi voir le film d'Andy Warhol, Eat (1964), où l'on voit un homme manger un et mâcher longuement un champignon (extrait ci-dessous)
Dans l'esprit des artistes du Eat Art certains élèves ont réalisé un gâteau pour le goûter de fin d'année, dont vous pouvez voir quelques images ci-dessous. Le gateau-Oldenburg à été présenté au bac par Olga dans le cadre de son dossier sur les 5 sens.