mercredi 16 mars 2016

L'oeuvre de la semaine

"Je photographie pour me confirmer que le réel est bien réel". Nous avons confronté cette citation d'Arnaud Claass au travail de trois photographes.
On a tendance à croire que ce que l'on enregistre dans l'appareil photographique, c'est l'image de la réalité. Mais devant certaines images, cette affirmation tend à être bousculée...

Dans sa série photographique Paris la nuit (1992), Bernard Descamps joue avec la lumière artificille pour créer des images argentiques irréelles, sans trucages. 
Quand cetrains peintres contemporains cherchent toujours plus de réalisme dans leurs images, certains photographes, par inversion, produisent des images quasi-picturales, allant parfois vers l'abstraction, comme dans Skogar, ci-dessous (une montagne prise au travers d'une vitre embuée).

Bernard Descamps. Paris 1992
Bernard Descamps. Paris Buttes Chaumont 1992
ISLANDE 2010 Skogar


Nan Goldin est née en 1953 à Washington. Elle est rapidement obsédée par la photographie et entre à l’école des beaux-arts de Boston où elle rencontre le photographe David Armstrong, qui deviendra drag queen en même temps que son premier modèle. Nancy côtoie ce milieu marginalisé qu’elle photographiera tout au long de sa vie. Pendant 16 ans elle va travailler à sa série qui la rendra célèbre,The Ballad of Sexual Dependency, constituée de plus de 800 diapositives. Les principaux thèmes évoqués sont la fête, la drogue, la violence, la liberté sexuelle, mais c’est avant tout un témoignage sur la condition humaine et sur les difficultés de la vie. Nan Goldin est confrontée au début des années 1980 à l’apparition du Sida, qui décime ses amis proches qu’elle photographie, de leur vie quotidienne à leur cercueil. Le travail de Nan Goldin a désormais évolué vers des ambiances moins destructrices et plus tendres.
Il s’agit d’une des photographes les plus marquantes du 20ème siècle. Jamais Nan Goldin ne quittera son appareil photo : ses images sont sa mémoire et elle ne cache rien. C’est d’ailleurs ce qui caractérise le plus cette surprenante photographe : son authenticité, son goût du « vrai », sans censure. « Rien n’était calculé » dit-elle à plusieurs reprises.  On y voit des individus comme ils sont et cela se ressent dans ces images parfois floues, mal cadrées dans une lumière crue ou avec un flash de face (ce qui casse toutes les règles de la photographie classique : on est au coeur de la contre culture américaine). Ce sont des images prises sur le vif. Elle ira même jusqu’à se photographier peu après avoir été battue par son petit ami de l’époque, ce qui avait manqué de lui faire perdre un œil.
« J’ai commencé à prendre des photos à cause du suicide de ma soeur. Je l’ai perdue et je suis devenue obsédée par l’idée de ne plus jamais perdre le souvenir de personne. » (source http://phototrend.fr/2012/05/zoom-photographe-9-nan-goldin/ )

Nan Goldin, after batered, 1984, cette image, issue de la série All by myself, est un autoportrait de l'artiste, après avoir été battue par son mari


Nan Glodin, Gotscho kissing Gille, Paris France, 1993, cette image montre les ravages du sida. Ce thème à beaucoup marqué les artistes des années 90.
 Ses travaux nous montrent beaucoup la vie des marginaux quelle cotoie, homosexuels, transexuels, junkies...



2 commentaires:

  1. Monsieur Crayon c'est dangereux de publier n'importe quoi sur internet. Bernard Plossu a donc fait une série en 3d intitulée"Mireille Loup"?? Vous n'avez pas honte? Les images que vous avez utilisées sans mon accord viennent de la série 53.77 et leur auteure est Mireille Loup. Eh oui, Monsieur Crayon, gros bouffon.

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  2. Bonjour, en effet je me suis un peu emmêlé les pinceaux dans mes notes au moment de la construction de mon cours réalisé à partir du Hors-Série n20 de réponse photo où l'on retrouve votre travail non référencé au coté de celui de Bernard Plossu et Bernard Descamps.
    Je m'en excuse.

    Ce blog est un blog pédagogique à destination de mes élèves et je trouvais que votre travail collait au sujet de mon cours.
    J'aurais pu corriger mon erreur, lue par 55 personnes d'après les statistiques, mais je préfère, devant votre agressivité, votre virulence, qui parait à mille lieux de vos images douces et sensibles, devant le danger que j'encours et la honte qui m'accable, devant tout cela je préfère retirer cette référence de ce post.

    "Le bouffon, fou du roi, ou fou est un personnage comique, dont la profession était de faire rire les gens. Les plus connus sont les fous des rois et des seigneurs. Il y a aussi des femmes « fous » ou « folles ». Les fous font rire."(wikipedia) Aussi permettez moi, Madame la photographe, de tirer quelques honneurs de ce qui fut une insulte à mon encontre.

    Numériquement.
    M Crayon

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