mercredi 9 mars 2016

L'oeuvre de la semaine

Aujourd’hui un petit tour d'horizon sur l'art de la fresque.

Le mot fresque vient de l'italien fresco "frais" qui fait partie de l'expression dipingere a fresco "peindre sur un enduit frais".
La fresque est une technique de peinture murale exécutée sur un enduit frais, constitué de chaux et de sable. Les couleurs appliquées sont des pigments délayés dans de l'eau. (source Atelier St André)

Giotto, fresque de la chapelle des Scovegni à Padoue, Italie, 1306
 Les fresques de Giotto réalisée à Padoue (italie) sont un exemple célèbre de fresque. L’artiste qui fait basculer l’artisanat moyen-âgeux vers la pratique artistique de la Renaissance, peint un ensemble de scène du nouveau testament.


La narration est divisée en cases, comme dans une bande dessinée, et joue avec la caractéristiques physique du lieu. Giotto y utilise abondement le bleu outremer, pigment luxueux à l’époque.

La Nativité de la Vierge, 1303-1305, Giotto, (Padoue, chapelle Scrovegni, mur nord
 Chaque case met en scène une scène de l'histoire racontée. Ici par exemple la naissance du Christ. On reconnait le type de maison typique de la Renaissance du Quattrocento, plus symbolique que réaliste mais qui permet de faire la démonstration de la maîtrise d'une perspective balbutiante.
Ci-dessous la scène du Jugement Dernier.

Giotto, Le Jugement dernier, 1306, Fresque, 1000 x 840 cm Padoue
 Il est intéressant de noter d'ailleurs combien l’esthétique des installations vidéo de Bill Viola est parfois proche de l'Art des fresques de la Renaissance. C'est particulièrement vrai pour l'oeuvre Going forth by day (2002), ou l'on retrouve même les petites maisons typiques de la peinture du quattrocento.



La tradition de la fresque perdure durant toute la Renaissance et même après, comme on peut le constater avec les peinture de Veronèse pour la Villa Barbao di Maser en 1560.


Les interieurs de l'architecture de Palladio sont entierement peint par Veronèse, créant ce que Daniel Arrase appèle des "lieux de peinture", car nous sommes completement immergé dans l'oeuvre peintre.


Dans ces fresques, Veronèse joue avec le principe de l'illusion, peigant de fausses portes, fausses fenetres s'ouvrant sur de faux paysages, faussses sculptures et colonnes et même faux objets en trompe-l'oeil comme des balais, seaux, chaussres...


Au debut du XXème siècle, les artistes mexicains vont utilser la fresque pour faire descendre l'Art dans la rue et porter un message politique au peuple. C'est le mouvement du muralisme mexicain.

Diego Rivera, Pan amercian unity, 1940, usa
Diego Rivera peint de grands ensembles qui umprunte tant à la naiveté de l'Art populaire mexicain qu'aux inovation du cubisme et du surréalisme.

Diego Rivera, Detroit industry, 1933, usa
La fresque Detroit industry est un hommage à la force de travail humaine. Un très beau site permet de comparer les croquis de l'artiste avec la réalisation finale. Une vidéo ci-dessous sur Rivera au travail.
http://www.huffingtonpost.com/2015/03/23/diego-rivera-detroit-industry-murals_n_6884552.html


On retrouve la même idée de descendre l'Art dans la rue, pour le rendre plus accessible à tous, dans le mouvement du street art.
Voici ci-dessous des productions de l'artiste Jan Kalab  qui s'inspirent de l'Art abstrait et s'eloignent un peu du graffiti traditionnel.







Travaux du lettrages évoquant des affiches dechirées de l'artsite Max Rippon








Le pochoirs de Icy and Sot



et ceux de Martin Whatson





Fresque abstraite de Elian


Le batiment de la galerie d'Art Urban Nation, régulierement trepeinte par de nouvelles fresques.




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