Tadeshi Kawamata est un artiste japonais né en 1953.
Il vit aujourd’hui´hui en France oú il est professeur aux Beaux-Arts de Paris.
Ses œuvres se caractérisent par 6 points essentiels:
-Un travail in situ, c'est à dire pensé pour un lieu précis et construit directement sur place.
-Des matériaux pauvre et une préférence pour le recyclage d'élément trouvés sur le lieu de l'oeuvre (bois, carton...)
-Une production éphémère (durée réduite avant disparition de l'oeuvre dont on ne conserve que des films, photos, dessins et maquettes)
-Le spectateur déambule et se promène dans la structure
-Le travail de mémoire du lieu et l'importance du contexte historique
-L'importance du travail collectif, plus importante que le résultat. Avant tout Kawamata cherche à créer du lien sociale en utilisant l'Art.
Ci-dessous les oeuvres qui ont été vues en classe:
Eglise détruite, 1987,
Cette oeuvre à été réalisée durant une manifestation artistique allemande (la Documenta de Kassel). Kawamata réalise une construction en bois dans une église détruite lors de la seconde guerre mondiale. Le bâtiment oublié de tous devient une oeuvre d'Art et les passants posent alors un nouveau regard dessus.
Cabane, Autriche, 2005, bois et carton. Ces sculptures réalisées dans la rue évoquent les constructions des sans abris qui vivent dans la rue. En le mettant à la vue de tous, Kawamata veux mettre en lumière la misère qui peux exister dans nos villes. C'est un geste politique.
Cabane, 1990, Chicago, USA, bois et carton.
Favelas in Houston, 1991, USA, bois et tole. Parfois les cabanes sont réunis comme des petits villages aux abord des villes pour rendre le message plus fort encore. Ici le contraste entre les gratte-ciels luxueux et ce misérable hameau de fortune est saisissant. L'artiste explique très bien l'origine de ce travail: "L'idée vient de São Paulo et de Rio de Janeiro. J'étais en résidence, juste à côté des favelas ; la police est arrivée et a tout détruit. Une semaine après, ils avaient commencé à reconstruire. J'ai trouvé dans cette situation nomadique, ce cycle temporel, une grande influence sur l'idée de construire et de détruire tout en recyclant les matériaux".
Parfois les cabanes ont un message plus poétiques que politique. C'est le cas de celles que l'on trouve dans les arbres. Elles évoquent l'univers de l'enfance ou le nid des oiseaux. Ici la cabane est comme un négatif du bâtiment sur lequel il se greffe: à l'architecture classique, majestueuse et géométrique, Kawmata oppose une petite construction fragile et asymétrique.
Cette construction à été réalisée au centre Georges Pompidou, un musée d'Art moderne et contemporain de Paris en 2010. Invité à une exposition, Kawamata construit cette cabane sur la façade extérieur du bâtiment. Comme pour les artistes du street art, Kawamata aime que les oeuvres soient visible par tous, dans la rue.
Ces cabanes ne sont pas faites pour être habitées. Ce sont des sculptures qui évoquent l'architecture et interagissent avec le milieu urbain.
Sur la voie, 2000, Evreux, France. Cette passerelle crée une promenade de 800 mètres à 5 mètres du sol qui relie entre eux quatre bâtiment historique de la ville qui ont survécu aux bombardement de la seconde guerre mondiale. C'est un nouvel angle de vue sur la ville pour les habitant, qui découvrent stupéfait les marques de balles et d'éclats d'obus sur les façades. Ci-dessous une vidéo du projet.
Le passage des chaises II, 2007, Reims, chaises et bancs de prières en bois. Parfois Kawamata utilise un module de base (ici le mobilier d'une église) pour créer une structure. Cette construction réalisée dans une église crée un espace intime, sorte de chapelle, dont la forme évoque tant la hutte que le dôme de l'église.
Gandamaison, 2008, Versaille, cagettes de bois. Ici la construction qui envahie architecture et la contamine, est constituée de cagettes de bois. Le spectateur peux se promener à l'intérieure de la structure qui devient, dans la cour intérieure, un labyrinthe.
Under the water (sous l'eau), 2011, galerie Kamel Mennour, Paris, bois de récupération. Dans cette installation, Kawamata réalise un plafond en morceaux de meubles et protes récupéré dans une décharge, qui laisse filtrer une lumière très douce, comme lorsque l'on se trouve sous l'eau... D'une grande force poétique, cette oeuvre fait pourtant référence au tsunami de 2004. Le spectateur deviens alors un noyé, sous les décombres de la ville qui flotte à la surface de l'eau.
Folie collective, 2013, Parc de la Villette, Paris, bois et acier. La dimension participative est primordiale pour Kawamata. La réalisation de ses projets implique toujours des équipes locales, étudiants en Art, en Architecture ou habitants du quartier. Ce qui intéresse surtout l'artiste, c'est de créer du lien sociale entre les gens, comme il l'explique sur les trois vidéo ci-dessous.
Pour approfondir votre travail, quelques liens utiles:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire