Jean-Léon Gérôme, Pygmalion et Galaté, huile sur toile, 1890 |
Nous avions déjà évoqué cette oeuvre ici.
Gustav Klimt, le baiser, 1908, huile et feuille d'or sur toile, 180 x180 cm, Palais du Belvedère, Vienne, Autriche |
Tout autant célèbre sont la sculpture de Rodin, illustrant un passage de l'Enfer de Dante et dont le mouvement interne nous permet une véritable lecture centrifuge de l'oeuvre, ou la photographie de Robert Doisneau, prise à Paris en 1950.
August Rodin, le baiser, 1888-98, marbre © Musée Rodin |
Robert Doisneau Le baiser de l’Hôtel de ville, 1950 |
Vik Muniz, the kiss, from picture of junk, 2014 |
Dans celle de 1925, il s'approche plus de la pensée surréaliste, influencée par la psychanalyse. L'amour passionnel est une chose violente et le baiser une sorte de cannibalisme, de consommation de l'autre. Les couleurs criardes, comme le rouge, et la forme de la bouche de la femme et du nez/oeil de l'homme évoque clairement l'acte sexuel qui s'ensuit.
Une belle analyse du tableau ici
Picasso, Le Baiser, 1969, Musée Picasso, Paris, 97 x 130 © Succession Picasso 2011 |
Pablo Picasso, Le Baiser, 1925, Musée National Picasso, Paris, 130 x 97,7 © Succession Picasso 2011 |
L'amour deviens un miroir dans lequel chacun se reflète l'un dans l'autre.
Brancusi, Le baiser, 1907, pierre de Marna, 28 x 26 x 21,5, Craiova |
Brancusi, autre version du baiser |
Un article sur l'artiste ici
JOEL-PETER WITKIN, Le Baiser, 1983 Photographie argentique retouchée à l'encre |
Edvard Munch, Vampire, 1916-1918. Huile sur toile, 83 x 104 cm Musée Munch d'Oslo |
Munch, le baiser, 1897 |
"Egon Schiele, peintre Autrichien, né en 1890. Le décès de son père en 1905 le bouleverse profondément et durablement, lui donnant une vision du monde sombre et torturée. Il entre à l'Académie Des Beaux Arts de Vienne mais abandonne ses études d'art, ne supportant pas la vision trop académique des Beaux Arts. Egon Schiele explorera de nombreux sujets érotiques et notamment ce tableau "L'Etreinte" datant de 1917. Ce tableau lui valut trois semaines de prison pour atteinte à la morale." (http://tpe2008-sterembert.skyrock.com/1508994316-L-Etreinte-d-Egon-Schiele.html)
Ce tableau puissant pourrait être le pendant tourmenté de celui de son ami Klimt, décrivant ce que l'on nomme la passion.
Egon Schiele - l'étreinte (amants II) , 1917, huile sur toile, 100 cm X 170 cm, palais du belvedere, à Vienne (autriche), |
Quand au baiser de Max Ernst, autre peintre surréaliste, il s'approche de l'abstraction et sa lecture est un jeu de piste.
René Magritte, Les amants, 1928 |
Max ernst, le baiser,1927 |
Wim Delvoy, anal kiss, 1999 |
Kiss, de 2002, engage un couple à réinterpréter des baisers célèbres dans l’histoire de l’art : dans une séquence minutieusement chorégraphiée en boucle de huit minutes, les deux danseurs passent sans transition d’une pose à l’autre, puis les rôles s’inversent. Les images sont issue d'une exhibition au Guggenheim de New-York.
Dans le domaine de l'Art numérique, web art et net art on peux citer The big kiss de Annie Abrahams (2008), ou Deep Kiss de Catherine Ikam et Louis Fléri (2007, vidéo ci-dessous).
Annie Abrahams, the big kiss, 2007 |
Citons enfin Andy Warhol qui laisse tomber (officiellement) la peinture vers 1962 pour se tourner vers le cinéma expérimental et proposer de trèèèès looooooooooooooooongs films muets en 16mm.
"Fils d’émigré tchèque né à Pittsburgh, Andrew Warhola prend son « nom de scène » à son arrivée à New York en 1949 et gagne d’abord sa vie comme illustrateur. Personnage excentrique, l’icône du Pop art est surtout connue pour ses sérigraphies qui symbolisent la standardisation et le culte de la consommation de masse dans les années 1960. En novembre 1963, il transforme un loft en studio d’expérimentation : la Factory devient un lieu déterminant de la culture underground. Très tôt intéressé par le cinéma (et ses stars) comme point paroxystique de la culture populaire, Warhol achète une caméra cette même année. Ses premiers films se caractérisent par leur « minimalisme pop » : une action, un plan, pas de début, pas de fin. La banalité du quotidien, captée par un artiste qui confesse être « profondément superficiel ». Kiss présente successivement huit couples – homme/femme, femme/ femme, homme/homme – qui s’embrassent sur la bouche, probablement en réaction à la censure cinématographique imposée par le code Hays. Les prises de vues débutent à l’été 1963 et s’étalent sur plusieurs mois. On y retrouve la fascination de Warhol pour le motif de la répétition et ses variations. " (http://www.ecoledumagasin.com/IMG/pdf/Andy_Warhol.pdf)
Andy Warhol, photogramme du film Kiss, 1963 |
La scène du baiser au cinéma est un moment incontournable du film. On trouve sur Youtube de nombreuses compilations de baisers célèbres, qui ont peux des airs du Kiss de Warhol...
Dans cette vidéo on retrouve plusieurs extrait du Roméo + Juliette de Baz Luhrmann (1996), adapté du Roman de Shakespeare (1597) où les scènes de baisers abondent, comme on peux le lire dans ce passage:
ROMEO,à Juliette : Si j'ai pu profaner, de ma main indigne,
Cette châsse bénie, voici ma douce pénitence :
Mes lèvres sont toutes prêtes, deux rougissants
pèlerins,
A guérir d'un baiser votre souffrance.
JULIETTE : Bon pèlerin, vous êtes trop cruel pour votre main
Qui n'a fait que montrer sa piété courtoise.
Les mains des pèlerins touchent celles des saintes,
Et leur baiser dévot, c'est paume contre paume.
ROMEO : Saintes et pèlerins ont aussi des lèvres ?
JULIETTE : Oui, pèlerin, qu'il faut qu'ils gardent pour prier.
ROMEO : Oh, fassent chère sainte, les lèvres comme les mains !
Elles qui prient, exauces-les, de crainte
Que leur foi ne devienne du désespoir.
JULIETTE : Les saints ne bougent pas, même s'ils exaucent
les voeux.
ROMEO : Alors ne bouge pas, tandis que je recueille
Le fruit de mes prières. Et que mon péché
S'efface de mes lèvres grâce aux tiennes.
Il l'embrasse
JULIETTE : Il s'ensuit que ce sont mes lèvres
Qui portent le péché qu'elle vous ont pris.
ROMEO : Le péché, de mes lèvres ? Ô charmante façon
De pousser à la faute ! Rends-le-moi !
Il l'embrasse à nouveau
JULIETTE : Il y a de la religion dans vos baisers.
Cette châsse bénie, voici ma douce pénitence :
Mes lèvres sont toutes prêtes, deux rougissants
pèlerins,
A guérir d'un baiser votre souffrance.
JULIETTE : Bon pèlerin, vous êtes trop cruel pour votre main
Qui n'a fait que montrer sa piété courtoise.
Les mains des pèlerins touchent celles des saintes,
Et leur baiser dévot, c'est paume contre paume.
ROMEO : Saintes et pèlerins ont aussi des lèvres ?
JULIETTE : Oui, pèlerin, qu'il faut qu'ils gardent pour prier.
ROMEO : Oh, fassent chère sainte, les lèvres comme les mains !
Elles qui prient, exauces-les, de crainte
Que leur foi ne devienne du désespoir.
JULIETTE : Les saints ne bougent pas, même s'ils exaucent
les voeux.
ROMEO : Alors ne bouge pas, tandis que je recueille
Le fruit de mes prières. Et que mon péché
S'efface de mes lèvres grâce aux tiennes.
Il l'embrasse
JULIETTE : Il s'ensuit que ce sont mes lèvres
Qui portent le péché qu'elle vous ont pris.
ROMEO : Le péché, de mes lèvres ? Ô charmante façon
De pousser à la faute ! Rends-le-moi !
Il l'embrasse à nouveau
JULIETTE : Il y a de la religion dans vos baisers.
Roméo et Juliette par Frank Bernard Dicksee(1884) |
Cette évocation de la littérature nous permet d’évoquer le roman médiéval de Beroul, Tristan et Iseult (1468), adapté en opéra par Wagner et récemment mise en scène par Peter Sellars et Bill Viola en 2014.
On ne s'y embrasse pas beaucoup mais cela permet une pirouette sur le programme...
Quelques extrait ci-dessous et un article ici
Vous pouvez tester vos connaissance ou approfondir sur ce thème avec ce petit quizz:
http://www.quizz.biz/quizz-306727.html
Avec la page de Mme Perez dédiée à l'amour dans l'Art
http://perezartsplastiques.com/2015/06/09/lamour-dans-lart/
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