mercredi 30 septembre 2015

L'oeuvre de la semaine

Cette semaine nous regarderons quelques œuvres faisant référence à l'antiquité greco-romaine.

Palladio, Villa Maser, 1560
 Nous commençons bien évidement avec la villa Barbaro di Maser de l'architecte vénitien Palladio.
C'est dans cette maison de campagne de la famille Barbaro que se trouve les fresques de Véronèse au programme du bac 2016 et 2017 (option facultative).

Palladio est un des plus célèbre architecte de la Renaissance italienne grâce aux écrits théoriques et pratiques très précis qu'il laisse derrière lui. Son style se caractérise par un retour aux formes antiques dont la villa di Maser est représentative: un corps central rectangulaire à un étage, des façades à arcades ou à colonnes décoratives incrustées, un avant-corps prédominant avec un fronton évoquant les temps antiques, un symétrie très marquée.

Une page très complète sur la villa sur ce blog pédagogique 

James Hoban, maison blanche, 1792, Washington
L'architecture néoclassique américaine c'est beaucoup inspiré de l'architecture dite Palladienne. La maison blanche de James Hoban en est un parfait exemple.


Venus de Milo, 100 ans av jc, Marbre, Musée du Louvre
Dans l'Art moderne et contemporain de nombreux artistes ont aussi été inspirés par l’héritage de l'antiquité pour créer leurs œuvres.

Michelangelo Pistoletto, venus aux chiffons, 1967

Présence Panchounette, l'Art à tout casser, 1990
Les deux œuvres ci-dessus sont des installation qui utilisent des copies de sculptures antiques (une venus et le discobole de Myron). Ces deux œuvres désacralise l'Art antique en le confrontant à des objets du quotidien (des vêtements, un lave vaisselle...). Avec humour la déesse idéale de beauté devient femme au foyer débordé par son linge sale et le sportif olympique range la vaisselle, non sans difficultés (la scène évoque aussi la tradition grecque qui consiste à casser de la vaisselle après les repas de fête).

Jeff Koons, Gazing balls, 2013
 La dernière série de la superstar de l'art contemporain Jeff Koons n'est pas dénuée d’intérêt plastique et théorique. Cette oeuvre, issue de la série, consiste en la rencontre d'une copie en plâtre de l'Hercule Farnèse et d'une gazing ball, élément ornemental de jardin kitsch et très populaire aux états-unis.
La sculpture, idéal artistique, deviens le socle d'un objet décoratif industriel. Mais ici cette sculpture est copie, quand l'objet est un original. Tout cela pose évidement les question du statu des œuvres, des objets, du principe de ready-made, et prolonge les débat entre Art majeur (high) et populaire (low).
Le contraste est renforcé par l'aspect visuel où le plâtre mat et blanc s'oppose au miroir coloré brillant.

Une excellente analyse de ce travail ici 

Roy Lichtenstein, Laocoon, 1988
Dans cette peinture, l'artiste Pop donne sa version de la célèbre sculpture du Laocoon.
En utilisant un tracé très gestuel, Roy Lichtenstein propose comme une synthèse de l'Art. Comme une confrontation de l'idéal antique et des expressionnisme abstrait (Pollock, De Kooning...). L'idée est intéressante car l'expression travaille bien ces deux références...

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