Le projet fédérateur du lycée Comte de Foix de cette année traite de Léonard De Vinci et son temps.
Peintre, ingénieur, sculpteur, cartographe, architecte, musicien, il s'intéresse pour son Art à la biologie, la géologie, l'anatomie, la mathématique, la physique. Il écrit des textes, scientifiques ou poétiques et conçoit des festivités et des pièces de théâtre avec leurs décors et leurs costumes.Il incarne l'image de l'artiste humaniste et total et peux être utilisé par tous les professeurs dans le cadre d'un projet ponctuel ou de longue durée.
Ce projet s'inscrit dans l'actualité 2019 où plusieurs pays, villes et musées célèbrent les 500 de la mort de Léonard De Vinci et la période de la Renaissance.
« Etudie d'abord les sciences, puis apprend la pratique née de cette science » (Léonard De Vinci)
 |
Léonard De Vinci, étude anatomique d'une épaule, 1509-10
Encre sur papier, 292 x 198 mmRoyal Library, Windsor |
Léonard De Vinci commence à dessiner et écrire dans des carnets dès 1478, à l'âge de 26 ans.
L'étude anatomique se retrouve sur 288 planches de
dessins qui n'ont pas été publiées à la Renaissance et sont donc sans influence sur la biologie et la médecine de l'époque.
De Vinci veut comprendre le fonctionnement du corps humain pour améliorer ses compétences de peintre et d'ingénieur. Il va donc pratiquer la dissection de 10 à 30 cadavres durant sa carrière.
La pratique de la dissection est autorisée depuis le XIVe mais ne s'impose que lentement jusqu'au milieu du XVe. Il faut attendre le traité d'anatomie d'André Vésale (1543) pour que l'étude de l'anatomie soit prise en compte.
 |
| De humani corporis fabrica libri septem (À propos de la fabrique du corps humain en sept livres) est un traité d'anatomie humaine que l'on doit au médecin et anatomiste brabançon Andreas Vesalius, dit André Vésale, en 1543. L'image ci-dessus est la couverture de l'ouvrage. |
Dans les dessins de Léonard, l'homme est vu comme en transparence. Ce ne sont pas des morts écorchés mais des corps dynamiques mus par des forces
mécaniques.
Par analogie on peut y voir le squelette comme une machine composé
de leviers, pivots... Ses dessins d’ingénieurs influences son
approche de la mécanique humaine.
 |
| Léonard De Vinci, étude de corps, 1504-06 Plume et encre sur papier, 253 x 197 mm Biblioteca Reale, Turin |
Il étudie les différents organes par
fragments, avant de ré-assembler les pièces du puzzle, substituant parfois aux organes humains des homologues animaux, par exemple le fœtus, placé dans un utérus de vache, identifiable par son placenta.
La planche d'étude d'un fœtus compte parmi les chefs-d'oeuvre du dessin d'anatomie. Pour ce faire, Léonard n'a certainement pas disséqué une femme enceinte, mais transposé ses observations des fœtus d'animaux à l'homme. De même il met au point une méthode lui permettant de montrer par le dessin en un instant, les résultats de plusieurs dissections.
 |
| Léonard De Vinci, étude d'un foetus, 1509-14 Fusain, sanguine et encre sur papier 305 x 220 mm Royal Library, Windsor |
Pour JC HALE, dans son dictionnaire de la
renaissance italienne, Léonard incarne la liberté nouvelle de
l'artiste de la renaissance, dominant par la réflexion scientifique
et philosophique, l'empirisme du métier. CHEZ DE VINCI LE DESSIN EST LA
CLEF DE SON ANALYSE SCIENTIFIQUE DU REEL.
L'ACTIVITE DE REPRESENTATON, c'est à dire la peinture, EST INDISPENSABLE A L'EXPLORATION SCIENTIFIQUE DE LA
NATURE, ET LA REALISE A PARTIR DU MOMENT OU ELLE ASSURE UNE DEMARCHE
METHODIQUE.
 |
| Léonard De Vinci, étude de torse feminin, non daté Biblioteca Ambrosiana, Milan |
Un article plus ancien du blog sur l'anatomie de De Vinci ici
Un PDF sur l'approche anatomique de la main de De Vinci sur un site médical ici
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire