jeudi 1 mai 2014

L'oeuvre de la semaine

Léonard de Vinci, La dame à l'hermine, 1490, huile sur bois, 54x39cm
La dame à l'hermine est une des première toile de la maturité artistique de Léonard de Vinci. Ce portrait, peint 15 ans avant la célèbre Mona Lisa, comporte déjà tous les éléments qui deviendront la signature du maître italien: mouvement spiralaire de la figure, estompage des contours (le sfumato), position di spalla (d'épaule)...

Après avoir quitté sa Florence natale, où il n'arrive pas a s'imposer face à Botticelli, Léonard de Vinci trouve refuge à la cour du prince de Milan, Ludovic Sforza. C'est très sûrement à sa demande qu'il a peint ce portrait, dont on pense qu'il représente la maîtresse du peintre, Cecilia Galleriani (l'hermine est le symbole du prince).

Portrait de Ludovic Sforza (detail d'un panneau plus grand), 1495, auteur non identifié.

Tout en suivant les code à la mode, importé du nord de l'Europe par A. de Messine (visage de trois quart en buste, fond noir...), Léonard va révolutionner le genre du portrait.
Son innovation tiens surtout dans le mouvement en spirale imperceptible qui habite ses figures. Ici le mouvement commence dans le buste, se poursuit dans le sens opposé avec le cou pour se terminer dans le regard de la femme.
Ce regard d'amour qui se poursuit dans le hors-champ et qui s'adresse, peut-on supposer, à son amant, Ludovic Sforza.
Pour Léonard de Vinci, ce mouvement du sujet exprime ses émotions, car la peinture doit être un "miroir de l'âme".

Antonello de MessinePortrait d'homme (faux autoportrait), 1473, 35,5 × 25,5 cm, huile sur bois

Un petit document qui analyse le portrait chez Léonard de Vinci ici
Sur le tableau ici

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire