La répétition crée un effet visuel agréable à l'oeil. Cette répétition peux être géométrique (pavage, algorithme...) ou désordonnée, hasardeuse et aléatoire.
On retrouve des répétition de motifs dans les Arts Décoratifs et l'artisanat depuis l'antiquité. L'Art Musulman l'a beaucoup exploité dans le cadre d'un tradition aniconiste (un article EuroNews pour en savoir plus sur ce sujet) et se retrouvent dans de nombreux éléments architecturaux non religieux comme les moucharabiehs.
Les Arts Mathématiques ont beaucoup joué des motifs géométrique depuis la Renaissance.
Au milieu de XXième dans l'Art Occidentale (années 60), la répétition, l'accumulation, d'une image ou d'un objet, fait écho à la production de masse et à la naissance de la société de consommation, sous forme d'hommage (le Pop Art américain avec Andy Warhol) ou de critique (le Pop Art Anglais et le Nouveau Réalisme Français). Peu après certains artistes conceptuels vont utiliser une économie visuelle et répétitive pour réfléchir sur l'espace, le processus ou la condition de l'oeuvre (Minimalisme, BMPT, Support-Surface...). La répétition d'un geste simple ou d'un motif abstrait se fait signature (Viallat, Buren, Toroni...).
Dans le domaine de la photographie plasticienne enfin, la répétition permet la mise en abyme et la sensation d'infinie dans une documentation du réel qui donne parfois le vertige.
Motifs géométriques du palais de l'Alhambra, à Grenade en Espagne (XIII au XIV siècle) https://www.alhambra-patronato.es/geometria-matematica-alicatados |
Maurits Cornelis Escher, distribution régulière d'un plan avec oiseaux, gravure, 1949, 11.5×20.8 cm |
Andy Warhol, Colored Mona Lisa, 1963 Sérigraphie |
Arman, La colère monte, 1961 Courtesy Galerie Daniel Templon © Photo Éric Simon |
Niele Toroni / Musée d’Art moderne de la Ville de Paris / 24 09 2015 – 10 01 2016 / Vernissage le 23 09 2015 Cet accrochage qui recouvre l’ensemble de sa carrière met en lumière la méthode de travail de l’artiste mise au point dès 1967, consistant à appliquer un pinceau plat, large de 50 mm, sur une surface donnée, à intervalles réguliers de 30 cm. La répétition du geste permet d’individualiser davantage les œuvres, les empreintes étant toujours réalisées dans un rapport très spécifique avec leur fond. Cette démarche traduit un travail atemporel renvoyant toujours dans le présent. Source Inferno Mag |
Daniel Buren, Colonnes du Palais Royale, Paris, 1986 |
Claude Vialla, "2009/371", 2009, acrylic on linen fabric, 286,2 x 2343 inches. Photo Aurélien Mole/Couresty Galerie Ceysson et Bénétière. |
Bernd et Hilla becher, Chateaux d'eau, 1965-1997 |
Andreas Gursky, 99-Cent-II , 2001 Photographie |
Sandy Skoglund, Fox Games, 1989 |
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