Le projet fédérateur de cette année porte sur les femmes remarquables.
En arts plastiques, chaque semaine, le portrait, la vie, l'œuvre d'une artiste, peintre, sculpteur, plasticienne, architecte...Présenté en debut d'heure, l'article sera l'occasion d'aborder des questions actuelles portant sur l'égalité, la tolérance et le mieux vivre ensemble.
Le début du XXème siècle marque un tournant dans l'histoire de l'Art avec l'invention de l'abstraction. Soudain, autour de 1910, la peinture ne représente plus le réel, mais ouvre un monde qui lui est propre, fait de couleurs, de taches, de formes géométriques, de coulures...
Avec certains courants artistiques comme le constructivisme, le suprématisme, De Stijl ou le Bauhaus, l'abstraction est très épurée, se concentre sur quelques couleurs, souvent primaires, des formes géométriques (cercle, carré, triangle) pour créer un langage simple et universel qui joue avec le rythme et la composition.
Dans ce style artistique très construit et intellectualisé par de nombreux écrits dans des manifestes et des revues, plusieurs femmes ont produit une oeuvre radicale et intransigeante.
Sophie Taeuber-Arp est une figure majeur des avant-garde artistique du début du XXème siècle.
Formée aux arts appliquées, elle sera la première à abolir les frontière entre design, arts décoratifs et arts plastiques. Membre fondatrice du groupe Dada à Zurich, elle collaborera avec de nombreux autres mouvements comme De Stijl, le surréalisme ou les abstraits radicaux de Cercle et Carré.
Très discrète et longtemps dans l'ombre de son époux Jean Arp (qui repris nombreuses de ses idées), on redécouvre aujourd'hui son importance dans la naissance d'une abstraction sociale et libératrice de l'Homme et du travailleur.
Son travail couvre l'ensemble des champs artistiques, de la peinture à la sculpture, en passant par l'architecture, le design, la danse ou la tapisserie.
Sophie Taeuber-Arp devant une de ses sculpture de tête dada, qui est à la fois une oeuvre d'Art et un porte chapeau. |
Sophie Taeuber-Arp. Dynamic Circles, 1934. © Fondazione Marguerite Arp. All rights reserved © Sophie Taeuber-Arp, VEGAP, Málaga 2009 |
« L'itinéraire de Marcelle Cahn se confond en grande partie avec l’évolution de la peinture européenne au XXème siècle…
Les oeuvres de la première période de Marcelle Cahn se rattachent d’abord à l’expressionnisme, puis au cubisme, pour se rapprocher finalement du purisme et du constructivisme. Au début des années cinquante se développent sa période aux fonds blancs et la série des collages et des photos-collages. Les collages-reliefs aboutissent au début des années soixante aux fameux " spatiaux"...
Peu connue du grand public, Marcelle Cahn a bénéficié dans les années 1972-1974 d’une exposition itinérante organisée par le Centre National d’Art Contemporain… »
Extrait de l’article de Théodore Rieger dans Destins de femmes : 100 portraits d’Alsaciennes célèbres. Le Verger Editeur, 1996. (source les amis de Marcelle Cahn)
Marcelle Cahn, Sans titre, 1981, collage sur carton, 28,2 x 21,4 cm, © Courtesy Galerie Lahumière |
Xixe peinture relief, 1961 |
Marlow Moss est une peintre constructiviste. Ouvertement lesbienne, elle s'affiche vêtue d'un costume masculin et d'une cravate, les cheveux rasés ou plaqués sur le crane. Rebelle et anti-conformiste, l'Art est pour elle un moyen de se mesurer aux hommes et à la société machiste.
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