jeudi 18 décembre 2014

L'oeuvre de la semaine

Jonathan Monk, beflated sculpture, 2009
Dans ce travail parodique, Jonathan Monk dégonfle la célèbre sculpture de la superstar de l'Art Contemporain Jeff Koons (image ci-dessous).
Par ce geste satirique, l'artiste souhaite dénoncer l'importance démesurée donnée à une poignée d'artistes comme Koons, Hirst ou Murakami, et dont les oeuvres atteignent des sommes folles.
Et par un amusant rapprochement d'idée, la sculpture se dégonfle de la même manière que la bulle financière du marché de l'art en 2008, conséquence de la crise économique de cette époque, qui fera des ravages dans les cotations sur-évaluées par les spéculateurs de ces quelques super-star de l'Art.

Jeff Koons, Rabbit, 1986, acier poli 
Si l'importance accordée au travail de Jeff Koons peut prêter à débat, il faut reconnaître les qualités plastiques de ses oeuvres qui sont un prolongement du Pop Art, très emprunt de kitsch.
La sculpture en acier crée véritablement l'illusion d'être un ballon de baudruche et fait état d'une maîtrise technique indéniable (contrairement au travail plus grossier de son pasticheur).

Jonathan Monk, beflated sculpture, 2009, exposition de la série complète
Jonathan Monk est un artiste qui utilise souvent la parodie, la satire et la caricature pour poser un regard sur la scène artistique contemporaine. Ainsi en travaillant sur la thématique du mou, il renvoie aux sculptures informes de Claes Oldenburg ou aux sculptures gonflables géantes de Paul Mc Carthy (images ci-dessous).

Claes Oldenburg, ventilateur

Claes Oldenburg, Ghost drum set, 1972
Paul McCarthy, Blockhead, 2003, sculpture gonflable installée devant la Tate Modern de Londres

Sur Jonathan Monk ici
Sur l'exposition Jeff Koons au centre Pompidou à Paris ici

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire