Cette tendance prend naissance dans le tumulte des années 60 où explose performance, Land Art et Art conceptuel mais l'idée d'artiste marcheur est déjà peut être embryonnaire dans les croquis réalisés en extérieurs de la Renaissance (Léonard De Vinci) puis les peintures en plein air des impressionnistes. Puis dans l'existence de mouvements artistiques trans-frontalier comme Dada qui s'exprime par des expositions internationales, des revues (Plastic, Plastique de Sophie Taeuber-Arp) et des oeuvres envoyées par la poste (le mail art de Fluxus).
On peux aussi évoquer les pratiques de déambulations au hasard des surréalistes ou la pratique de la dérive et de la psychogéographie théorisée par le situationniste Guy Debord.
Enfin avec Richard Long, Francis Alÿs ou Hamish Fulton, la marche est utilisée pour réalisée des oeuvres avec le paysage ou pour elle même.
Léonard De Vinci, paysage de la vallée de l'Arno, 1473, plume et encre sur papier Ce dessin est le premier paysage d'observation de l'histoire de l'Art |
John Singer Sargent, L'aquarelliste peignant le Simplon, 1909Tout comme Cezanne, arpentant la montage Sainte-Victoire à Aix pour mieux la peindre, les artistes du début du XXème siècle sortent en plein air pour peindre. L'invention de la peinture en tube n'est pas étrangère à cette pratique. |
On Kawara, I Got Up, commencé en 1968, mail art Lors de ses déplacement nombreux à l'étranger, l'artiste envoie des carte postale avec l'heure de son levé. |
Richard Long Parfois les traces de ses marches solitaires son de simples textes écrits sur le mur d'une exposition. http://www.richardlong.org/textworks.html |
Miquel Merce, Longitude sense amplada, 2015, Andorra Land Art |
Hamish Fulton, Margate Walking, 2010 © Hamish Fulton "Depuis le début des années 1970, Hamish Fulton parcourt le monde à pieds, effectuant des marches - qu’il appelle des artistic walks - au travers de différents paysages de tous horizons. L’implication physique de Fulton incorpore l’artiste à la nature, engagée à l’intérieur même de son processus de création. Dans son texte intitulé Into a Walk into Nature, Hamish Fulton évoque le potentiel de « transformation » de la marche, qui, par l'expérience du trajet parcouru, « optimise la perception et la réceptivité au paysage ». À la différence des artistes représentants du Land art, Hamish Fulton ne laisse aucune trace sur les paysages qu’il traverse, ni ne rapporte aucun objet à proprement parler. Seule la marche fait œuvre, constituant une « expérience artistique » qui ne peut pas, selon lui, rivaliser avec les notions traditionnelles de peinture ou de sculpture.
Au cours de ses expéditions, Hamish Fulton prend des clichés photographiques à des instants-clés de ses traversées, tandis qu’il prend note des itinéraires, des obstacles et des durées de chacune de ses marches. C’est ainsi qu’il s’est fait connaître sur la scène artistique internationale, par le biais d’expositions constituées d’œuvres singulières, comme autant de « traces » de ses artistic walks. L’artiste associe des photographies à des inscriptions textuelles, tandis que ses peintures murales renseignent le spectateur sur la durée, l’itinéraire ou encore les conditions de la marche." (source wikipedia)
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Francis Alÿs, parfois faire quelque chose qui ne sert à rien, Mexico, 1997 |
Francis Alÿs, The Green Line, 2004 |
Quelques textes et sites pour approfondir:
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